Sabryna Phoenix
Innue de la communauté de Pessamit
Artiste multidisciplinaire (peintre, dessinatrice, artisane, illustratrice reconnue pour son style aux designs autochtones), et autodidacte, avec un bagage s'étendant sur de nombreuses années, elle a commencé en étant maquilleuse pour enfants et dessinatrice de tatouages personnalisés. Par la suite, l'apprentissage d'autres médiums d'arts a été déterminante pour son avenir artistique. Son travail explore beaucoup les designs et motifs autochtones en général, et elle a été influencée par la préservation de la culture et de la langue innue. Œuvrant dans l'illustration numérique aujourd'hui, elle est reconnue avec sa marque personnelle : des mocassins et des fleurs. Sabryna a fait plusieurs collaborations et projets dans les années précédentes. Fondatrice de Phoenix Innushkueu Designs en janvier 2023, elle a créé une boutique en ligne avec ses propres œuvres ainsi que la création d'items à l'effigie de ses designs. Aujourd'hui, elle travaille dans l'industrie de la musique et continue de faire quelques illustrations numériques comme passe-temps.
Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
L’œuvre est tout simplement nous tous qui, chaque année, aidons à se souvenir de tous les enfants qui ne sont jamais retournés auprès de leurs familles. Et au lieu d’inclure des enfants, Sabrina a décidé d’y inclure des mocassins d’enfant, afin d'y laisser sa signature artistique.
Les bébés mocassins pour chaque enfant qu’on ramène avec nous, à la maison, dans nos coeurs, sur nos terres, nos mémoires, nos souvenirs. Nous offrons une place pour chaque enfant pour qu’on ne puisse jamais les oublier.
Les mains qui tiennent les mocassins, ce sont toutes les personnes aujourd’hui, qui prennent soin de faire la différence afin que cela ne se reproduise plus.
Les fleurs qui poussent dans les mocassins pour se souvenir de leurs rêves, leurs sourires, leurs enfances et qu’à chaque saison, ils fleurissent et grandissent partout sur nos terres.
Les boucles orange sur les mocassins pour garder la couleur significative de la journée de la réconciliation et de la vérité.
Et finalement, un petit clin d’œil au tambour, au teueikan qui encercle le tout pour démontrer qu’à chaque chant de tambour, nous faisons en sorte de les ramener à la maison et pour que l’on puisse se souvenir de qui nous sommes et que nous chantons fort pour que l’on puisse se faire entendre.